Orite à longue queue New
Souvent nommée Mésange à longue queue à tort, car ce n’est pas une vraie mésange, l’Orite à longue queue est une espèce de passereaux de la famille des Aegithalidae. Elle était anciennement appelée tupinet ou orite.
Elle possède un corps compact, une grosse tête ronde munie d’un petit bec et une très longue queue noire et blanche. C’est un tout petit oiseau avec une très longue queue et des petites ailes rondes. Elle a le ventre blanc légèrement rosé, à la tête blanche et grise. En outre chez la grande majorité des individus vivant au Benelux, en France et en Suisse, une bande noire du front à la nuque passe au-dessus de l’œil. Le dimorphisme est quasi inexistant. Mâles et femelles sont identiques.
En dehors de la période de nidification, l’Orite à longue queue vit en bandes familiales. Ces petits groupes d’une dizaine à une trentaine d’oiseaux, volent d’un arbre à l’autre.
Orite à longue queue
Nom scientifique : Aegithalos caudatus
Famille : Aegithalidés
Long. de 13 cm à 16 cm – Env. de 17 cm à 18 cm
Poids : de 7 gr à 10 gr
Statut de conservation IUCN : LC
Vol
Le vol de l’Orite à longue queue est bas, lent et bondissant avec des battements d’ailes rapides.
Habitat
On la trouve presque partout en Europe (hormis en Islande, le nord de la Finlande et de la Norvège). Les forêts de feuillus et les boisements mixtes de feuillus et de conifères constituent son habitat optimal. L’Orite à longue queue fréquente également les parcs, les jardins, les haies et les bosquets. Non migratrice, elle est sédentaire, et occupe ses sites toute l’année.
Régime de l’Orite à longue queue
Le bec de l’Orite à longue queue, court et trapu, est toutefois trop faible pour venir à bout d’aliments résistants ou gelés. L’Orite à longue queue adulte se nourrit donc surtout d’insectes, de leurs larves et de leurs œufs. Elle se nourrit également d’autres petits invertébrés. À l’aide de son bec menu, l’orite déloge ses proies des interstices tels que les fentes de l’écorce des arbres. Elle cueille aussi des insectes, comme les pucerons, sur les feuilles et les bourgeons. Quelques petites graines molles sont consommées, telles que celles du fusain du Japon et du chèvrefeuille. De même elle ne dédaigne pas les mangeoires en hiver.
Contrairement aux véritables mésanges, l’Orite à longue queue descend rarement à terre pour s’y nourrir. Toutefois comme elles, elle peut se suspendre à l’envers ou tenir sa nourriture dans une patte.
Nidification
L’Orite à longue queue se différencie toutefois des mésanges par le fait qu’elle ne niche pas dans des cavités existantes. Elle construit ainsi de toutes pièces sa propre cavité dans un arbre ou un buisson, contrairement aux autres Paridés. Elle se range ainsi parmi les meilleurs bâtisseurs au royaume des oiseaux et, en dépit du fait qu’elle est un des plus petits oiseaux de chez nous, elle construit un grand nid pour sa taille (environ 20 cm de longueur sur 12 cm de largeur).
Le nid est une construction ovale, complètement fermée, avec une entrée latérale dans la partie supérieure. Sa construction demande toutefois aux deux oiseaux 15 à 20 jours de travail. La paroi est en mousse et en lichen, avec une petite quantité de fibres végétales, le tout tenu par du fil d’araignée. Ainsi le nid passe complètement inaperçu dans un contexte vert. (Lierre contre un tronc ou un mur, branche de conifère touffue, etc.)
L’Orite à longue queue a une à deux couvées par an de 6 à 12 œufs blancs teintés de rose et pointillés de rouge. La première a lieu entre mi-avril et mi-mai, la seconde en juin.
Une incroyable quantité de petites plumes garnit la cavité interne. La femelle seule couve les œufs pendant 12 ou 13 jours. Les petites orites restent toutefois au nid pendant 15 à 18 jours avant de prendre leur envol. Elles restent cependant près de leurs parents. On a même constaté qu’elles les aident plus tard à nourrir les jeunes nés d’une seconde ponte.
Protection
L’Orite à longue queue bénéficie d’une protection totale sur le territoire français depuis l’arrêté ministériel du 29 Octobre 2009 relatif aux oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire. Il est donc interdit de la détruire, la mutiler, la capturer ou l’enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu.
L’espèce est commune, non menacée globalement. L’aire de répartition est très vaste. Pendant l’hiver, les troupes ont besoin de grands territoires. La fragmentation et la dégradation de l’habitat peuvent ainsi menacer les populations locales. Elle est vulnérable aux hivers rigoureux .
Cri
Son cri ou chant est rare et insignifiant, composé de cris. Cris fins et aigus, répétés : si-si, tititi.
Lieux d’Observations
