Le Grand Cormoran

Last updated on novembre 10th, 2024 at 08:45 pm


Le Grand Cormoran ou Cormoran commun, est une espèce d’oiseau aquatique piscivore appartenant donc à la famille des phalacrocoracidés. Par ailleurs son aire de distribution est très vaste (Europe, Asie, Océanie, Afrique, et une frange orientale de l’Amérique du Nord) ; on y distingue habituellement cinq à huit sous-espèces.
Le grand cormoran adulte en plumage nuptial est noir, avec des reflets bleu et vert-bronze. Le dos est gris-bronze avec des lisérés foncés. La queue est noire et toutefois assez longue. La tête est noire, avec quelques plumes blanches sur la crête peu fournie composée de quelques plumes plus longues. Les joues et la gorge sont blanches. Les yeux sont verts, allant de l’émeraude au turquoise. Le bec légèrement crochu et puissant est noirâtre avec la base jaune. Le Grand Cormoran possède des pattes entièrement palmées. Comme les Cormorans pygmée et huppé, il a par contre un plumage moins étanche que celui d’autres oiseaux aquatiques.

Grand Cormoran
Nom scientifique : Phalacrocorax carbo
Famille : Phalacrocoracidés
Long. 90 cm – Env. de 130 cm à 160 cm
Poids : de 2.000 gr à 2.500 gr
Statut de conservation IUCN : LC

Vol

Le Grand cormoran vole la tête tendue, avec le cou légèrement coudé. Son vol puissant, aux battements d’ailes réguliers, peut toutefois alterner avec de longs planés.

Habitat

Le Grand cormoran vit près de plans d’eau douce, saumâtre ou salée, riches en poissons, mais présentant un courant faible ou nul. Il évite généralement les plans d’eau trop petits ou aux eaux trop profondes. Ce peut être un estuaire, un delta, une mangrove, une baie abritée, un lac, un étang, voire un canal ou un port, port d’eau douce.

Régime

Le grand cormoran se nourrit principalement de poissons vivants. Pour cela il pêche en plongeant par intermittence, entre deux parcours à la nage, dans des eaux à faible courant ou stagnantes. Il est ainsi capable de rester sous l’eau pendant plus d’une minute. Il peut aussi consommer des crustacés, amphibiens, mollusques ainsi que de petits oiseaux au nid.
Le grand cormoran plonge sous l’eau depuis la surface pour capturer ses proies, qui vivent généralement sur le fond, même s’il lui arrive de pêcher des poissons de banc en zone plus profonde. Ses pattes sont largement palmées et ses yeux sont équipés de cristallins suffisamment déformables pour s’adapter à la vision sous l’eau. Les proies les plus volumineuses sont remontées en surface avant d’être avalées.

Nidification

Cette espèce est grégaire et niche en colonies pouvant réunir de 10 à 500 couples. Les dimensions de la colonie dépendent toutefois des ressources en nourriture. Le nid est généralement un amas de branchages, installé en hauteur sur un grand arbre ou sur des rochers. Qui plus est ce nid peut être agrémenté d’algues, d’herbe et de plumes. Enfin le Grand cormoran est habituellement fidèle au site de nidification et au nid qu’il a utilisé l’année précédente.
La ponte comprend en moyenne 3 ou 4 œufs de couleur blanche teintée de bleu-vert. Après cela les deux parents assurent l’incubation, qui dure de 28 à 31 jours, et l’alimentation des petits. Les petits, nidicoles et nus à la naissance, pèsent moins de 50 g ; ils ont la peau noire. Les petits quittent le nid 48 à 52 jours après l’éclosion, mais restent dépendants des parents pendant encore 3 semaines après leur envol.

Protection

Les humains ont persécuté les grands cormorans en tant que concurrents des pêcheurs. L’Europe a considérée le Cormoran, comme une espèce menacée dans les années 1970. La sous-espèce continentale du Grand Cormoran, ainsi que la sous-espèce marine ont été protégées dans tout l’espace européen par la Directive oiseaux de 1979 puis au titre du régime général de protection de toutes les espèces d’oiseaux visées à l’article 1er de la directive 2009/147/CE du 30 novembre 2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages. La convention de Berne a en outre inscrit le Grand Cormoran à l’annexe III de la convention.

Cri

Cet oiseau, par ailleurs généralement silencieux, se manifeste parfois sur les lieux de nidification ou lorsqu’il est sur son perchoir. Son cri guttural est cependant un peu glougloutant (« gra-gra »)

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