La Sarcelle d’hiver

Last updated on novembre 15th, 2023 at 04:17 pm


La Sarcelle d’hiver est le plus petit des canards communs de surface. C’est un excellent voilier, nerveux, souvent actif et bruyant la nuit. Elle se rencontre en Europe, Amérique du Nord et aussi en Asie. Dans ces régions, elle vit dans les zones tempérées à septentrionales. Elle est chassée en grand nombre en Europe et en Amérique du Nord.
Cette espèce présente un net dimorphisme sexuel durant la période de reproduction. Le mâle se pare graduellement de son plumage nuptial à partir du mois d’octobre. Il est conservé entre l’hiver (parades nuptiales) et l’été (séparation des couples de l’année). En plumage nuptial, le mâle semble sombre de loin, mis à part la tache jaune sous la queue ; de plus près la tête est roux-marron avec un large sourcil vert à l’arrière de l’œil, le bec est noir, le miroir alaire vert.
En mue, on peut la confondre avec la Sarcelle d’été. L’hiver on la trouve sur des étangs peu profonds, les bassins de retenue, les marais et les estuaires.
La sarcelle est un oiseau très sociable, qui est toujours en groupe. Elle se mêle volontiers aux autres canards, en particulier aux colverts. Elle est plutôt grégaire et ne présentant pas de comportement territorial. La Sarcelle d’hiver a tendance à se réunir et à voler en petits groupes.

La Sarcelle d’hiver
Nom scientifique : Anas crecca
Famille : Anatidés
Long. de 34 à 38 cm, Env. de 58 à 64 cm
Poids : de 250 à 400 gr

Vol

Maladroite sur terre, La Sarcelle d’Hiver a un vol agile et rapide et direct, mené avec beaucoup d’énergie. Elle ainsi est capables de décoller très rapidement, et d’effectuer de brusques changements de direction et des pirouettes. Lors de la migration, cet oiseau vole en nuée pouvant aller jusqu’à un millier d’oiseaux. Il existe cependant une grande coordination entre les membres de la nuée.

Habitat

La Sarcelle d’Hiver recherche au printemps des eaux peu profondes. Elle affectionne en particulier celles situées à proximité de forêts et pourvues en périphérie d’une couverture herbacée propice à la nidification. Les petites pièces d’eau douce et les marais peu profonds avec une végétation émergente abondante sont préférés aux grands plans d’eau. Elle recherche également les cours d’eau en milieu boisé.

Régime

Bien qu’à la fois diurne et nocturne, la Sarcelle d’hiver concentre une partie importante de son activité au crépuscule et pendant la nuit pour la recherche de nourriture. La sarcelle d’hiver ne plonge pas entièrement pour se nourrir, mais elle peut le faire pour se protéger d’un prédateur. Son régime se compose essentiellement de matière végétale : petites graines qu’elle récolte sur les terrains humides ou faiblement inondés au bord des étangs, dans les champs de maïs fraîchement récoltés, les rizières ou les marais. Cependant, elle se nourrit également de micro-organismes, de larves d’insectes, de crustacés et de mollusques qu’elle pêche dans les eaux saumâtres et peu profondes des vasières en filtrant l’eau avec son bec.

Nidification

La parade nuptiale, spectaculaire, est assez semblable à celle du canard colvert. La nidification se déroule d’avril à juillet. La Sarcelle construit son nid à même le sol près de l’eau, et le garnie de duvet. La femelle effectue une seule ponte de 8 à 11 œufs et couve ceux-ci pendant 25 à 30 jours. Les canetons sont nidifuges. L’envol a lieu après 25 à 35 jours. Une ponte de remplacement est possible s’il y a perte des œufs.

Migration

C’est un migrateur partiel. La migration post-nuptiale débute dès la fin juillet et se poursuit jusqu’en novembre-décembre. La migration prénuptiale débute fin janvier pour se poursuivre jusqu’à la mi avril.

Protection

Cet oiseau est classé, comme tous les Anatidés, en annexe II de la Convention de Bonn, mais cette décision n’est pas appliquée sur le terrain. Il figure aussi en annexe III (faune protégée) de la Convention de Berne, mais en annexe II et III (chasse et commerce autorisés) de la Directive oiseaux européenne. La Sarcelle d’hiver est évaluée de préoccupation mineure.

Cri

La sarcelle d’hiver ne chante pas, mais émet des sifflements et des grognements rauques “cruck”.

Autres Liens

  • Vous pouvez voir l’article de mon site sur “Les oiseaux de Camargue” pour plus d’information sur la Camargue et les Oiseaux

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *