Le Martin pêcheur

Last updated on novembre 15th, 2024 at 06:13 pm


Le Martin pêcheur de la famille des Alcédinidés, est un petit oiseau très coloré, et à l’allure très particulière et attire beaucoup de photographes animaliers. Les couleurs de son plumage son attitude et sa rapidité en font un sujet de prédilection pour beaucoup d’entre nous.

Le Martin pêcheur
Nom scientifique : Alcedo atthis
Famille : Alcédinidés
Long. de 16 cm à 17 cm – Env. de 24 cm à 26 cm
Poids : de 30 gr à 45 gr
Statut de conservation IUCN : LC

Description

Le martin-pêcheur présente un corps compact, son cou bref supporte sa grosse tête que prolonge un bec pointu, sa queue et ses pattes réduites. Il a la tête un peu plus foncé que le corps, d’un bleu-vert brillant selon les endroits. Une bande rousse que souligne une large bande bleue court depuis le bec jusqu’aux tempes, au-dessus de la gorge blanche. Les joues et le ventre, sont roux-orangé vif, les ailes sont bleu-vert. Les scapulaires et les couvertures présentent une couleur verte avec des extrémités bleu vif qui contraste avec la teinte bleu cobalt brillant du manteau, du dos et du croupion. Les sous-caudales sont un peu plus foncées et la queue est bleu foncé. La poitrine est roux orangé, le bec est noir avec des commissures rouges. L’iris est brun foncé, les pattes sont rouges.

Dimorphisme sexuel


La femelle adulte est identique au mâle, excepté le bec : entièrement noir chez le mâle, tandis que la mandibule inférieure est rouge-orange avec une pointe noire chez la femelle. Les couleurs du Martin pêcheur ont d’ailleurs une particularité : selon l’incidence de la lumière, le bleu métallique de son plumage prend différentes nuances. Ces reflets, constituent un excellent camouflage lorsqu’il file au ras de l’eau.

Vol

Le vol du martin-pêcheur est rapide, direct à 40-45 km/h. Il survole souvent les cours d’eau au ras de l’eau. Il n’utilise cependant le vol plané que sur de courtes distances, surtout dans les quelques secondes précédant l’accès au perchoir.

Habitat

Le martin-pêcheur est un solitaire. A l’âge adulte, il défend son territoire. Le plus souvent il s’agit d’une portion de cours d’eau ou d’étendue d’eau longue d’un kilomètre environ. Il habite les rivières à cours d’eau lent, les lacs et les étangs.

Régime

Il qui se nourrit de petits poissons et de petits animaux aquatiques. Pour cela, il parcourt son territoire en se posant sur les perchoirs qu’il connaît, bien disposés pour guetter ses proies. Si sa position est assez haute, il plonge en flèche directement. Il ressort aussi rapidement de l’eau grâce à la poussée d’Archimède résultant de l’air emprisonné sous son plumage. Sa tentative récompensée, il se pose et entreprend d’assommer sa proie en la battant sur sa branche par des mouvements de tête alternée. Ensuite il l’avale tête la première, de façon à ce que les nageoires n’opposent aucune résistance. Parfois, les circonstances l’obligent à lancer le poisson en l’air pour le rattraper dans la bonne position.

Nidification

Le martin pêcheur niche dans un terrier creusé habituellement dans la berge d’un cours d’eau. Le martin pêcheur est solitaire, c’est à partir de janvier, février que la période des amours commence. La parade nuptiale précède la nidification. Pour conquérir sa partenaire, le mâle offre un poisson à la femelle, si elle l’accepte, la reproduction peut avoir lieu. La parade nuptiale comporte de bruyantes poursuites aériennes. Les deux partenaires volent tantôt au ras de la surface de l’eau, tantôt au-dessus de la cime des arbres riverains. Elle peut durer pendant de longues heures et elle s’achève normalement lorsque le mâle présente un site à la femelle. La femelle pond six ou sept œufs. La ponte intervient d’avril à juillet. Les deux adultes couvent à tour de rôle et nourrissent les jeunes. Au bout de 4 semaines environ, les petits quittent le nid et sont rapidement aptes à se nourrir seuls.

Mâle et femelle se séparent l’hiver venu. Toutefois chacun continue de défendre une partie du territoire commun, de façon moins agressive cependant.

Protection

Cet oiseau bénéficie d’une protection totale sur le territoire français depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire. Le Martin pêcheur est donc inscrit à l’annexe I de la directive Oiseaux de l’Union européenne. Cette espèce considérée comme vulnérable, figure sur la liste rouge de l’UICN France et Europe.

Cri

Le martin-pêcheur a un cri très strident ‘tchiii’. Ainsi avant même de voir l’oiseau, c’est souvent à son cri habituel que l’on repère celui-ci.

Repérer le Martin pêcheur

Pour repérer le Martin pêcheur, il est indispensable de bien connaitre son biotope. Commencer par repérer les points d’eau : rivières lacs et étangs, sur les lieux que vous envisagez de fréquenter. Tous les lieux humides comportant de l’eau douce et susceptible de contenir du poisson peuvent être parcouru par l’oiseau. Pour les rivières rechercher les endroits ou l’eau est calme. Le Martin pêcheur ne pêche pas dans les eaux trop agitées ou bouillonnantes, car il ne peu voir le poisson.
Autre point important pour repérer l’oiseau, et indispensable pour celui-ci, les perchoirs. Souvent se sont des branches d’arbres. Mais en Camargue il m’est arrivé de voir Martin sur des piquets de clôture en bordure des marais, ou même sur un simple roseau. La hauteur de ces perchoirs est très variable (80cm à 2 mètres).
Au cours d’une séance de pêche le Martin pêcheur parcours son territoire (portion de cours d’eau). Il va se poster sur différents perchoirs qu’il a déjà repérés. Si vous le voyez partir ou s’enfuir d’un perchoir, soyez patient, vous avez des chances de le voir revenir sur ce même perchoir au bout d’un moment plus ou moins long.

Photographier le Martin pêcheur


Pour photographier le Martin pêcheur, l’affût est quasiment indispensable. Vous avez peu de chance de le photographier en billebaude. Au minimum un filet de camouflage peu vous permettre de vous fondre dans la végétation suivant la consistance des lieux. Le Martin pêcheur a une vue excellente et il est très méfiant. Evitez d’utiliser un appareil trop bruyant en mode rafale. Les appareils hybrides (tel que mon Nikon Z9) ont l’avantage d’être totalement silencieux même en mode rafale élevé. Si vous soyez un Martin pêcheur se poser sur un perchoir que vous avez préalablement repéré, attendez un petit instant avant de déclencher. Dans un premier temps après s’être posé l’oiseau va observer les environs et être très vigilant. Si vous vous précipiter sur le déclencheur de votre reflex bruyant, il aura vite fait de prendre la fuite.

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