Le Courlis Cendré

Last updated on juin 21st, 2024 at 11:44 am


Le Courlis cendré est une espèce de limicole appartenant à la grande famille des scolopacidés. C’est par contre le plus grand limicole européen de son genre. Ses longues pattes sont gris-bleu, et terminées par 4 doigts. Le plumage est moucheté et strié de gris, roux, brun, fauve et blanc. Le croupion blanc est bien visible au vol, son bec est très long et courbé. Il est cependant assez craintif et méfiant toujours sur ses gardes, c’est une espèce migratrice. Le Courlis cendré présente en France une distribution hivernale essentiellement littorale. Son trille magnifique et flûté retentit au vol, été comme hiver, aussi son chant est à l’origine de son nom.

Le Courlis cendré
Nom scientifique : Numenius arquata
Famille : Scolopacidés
Long. de 50 à 57 cm, Env. de 89 à 105 cm
Poids : de 475 à 1.360 gr

Vol

Le vol du Courlis cendré est direct et rapide, avec des battements réguliers et soutenus des ailes triangulaires assez longues et arquées, bien adaptées ainsi aux vols de longue distance de ce migrateur. Il use également du vol plané, au moment de se poser ou alors lors des vols de parade.

Habitat

Le Courlis cendré est un oiseau des milieux très ouverts et le plus souvent humides. Ainsi on le rencontre dans les marais, tourbières, prairies, landes, marais côtiers, zones agricoles et lacs.

Régime

Le courlis cendré se nourrit à découvert dans les limons et vasières. Son long bec arqué vers le bas sonde profondément la vase. De ce fait il est particulièrement adapté à la capture de vers et de mollusques. A l’extrémité, des cellules très sensibles au toucher lui permettent de localiser ses proies. Il se nourrit parfois de baies et graines et de céréales à l’occasion, mais ébgalement de crustacés, cqrevettes. Dans les prairies où il niche, le courlis consomme beaucoup d’insectes et de lombrics.

Nidification

En France, le Courlis cendré niche dans la moitié nord du pays (moins de 1500 couples). Le courlis cendré niche par contre dans les prairies herbeuses, de préférence de faible hauteur, ce qui lui permet d’avoir une parfaite couverture visuelle de son territoire. La nidification a lieu de mars à aôut, la femelle pond de 3 à 5 œufs beiges qu’elle couvera toutefois alternativement avec le mâle pendant 27 à 29 jours. Les poussins nidifuges se nourrissent seuls après quelques jours seulement mais ne prendront leur envol qu’au bout de 32 à 38 jours. C’est plutôt le mâle qui s’occupe des poussins.

Protection

L’espèce est en régression dans le monde, pour des raisons qui semblent encore incomplètement cernées. Mais outre la fragmentation et régression ou dégradation de ses habitats (recul des prairies et dégradation des zones humides), des études ont montré qu’il pouvait être victime de saturnisme aviaire suite à l’ingestion de grenaille de plomb (grenaille qui contient aussi de l’arsenic). Dans certains de ses habitats, le dérangement pourrait aussi être en cause.
A la suite d’un moratoire portant jusqu’en 2018, l’espèce y échappe à la chasse sur les lieux de reproduction, mais pas sur les voies de migration ni en hivernage (elle est chassable sur le Domaine Public Maritime, en France). Du fait de l’évolution négative de son statut, sa chasse devrait donc être prohibée en tout temps et partout.
L’espèce est donc vulnérable en France, et quasi menacée en Europe.

Chant

Les cris habituels se présentent sous la forme de « tlu-ih » ou « cour-li » sonores, pleins, voire de « cou-cou-kiou » enroués et de « cou-cour-li » lents, prolongés, répétés. Le nom “courlis” vient du cri habituel de l’espèce. Le chant, émis lors du vol de parade, est sonore et spectaculaire. Il commence par une suite de “coui” puissants et prolongés, puis passe à une succession des notes roulées pouvant aller jusqu’au trille en fin d’émission.

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